La 22ème édition de la Coupe du Monde de Football s’est déroulée en novembre et décembre derniers sur le territoire qatari. Une nouvelle édition vivement critiquée en amont de son déroulement, notamment pour des questions environnementales et humaines. Plusieurs semaines après la grande finale qui vit Lionel Messi et ses coéquipiers s’imposer comme champions du monde, quels bilans pouvons-nous tirer de cette édition ? La Coupe du Monde 2022, un Flop ou un Top pour la FIFA ?
Une désignation qui faisait déjà polémique
C’est en 2010 que débute « l’aventure FIFA » pour le Qatar. Ce pays à l’époque peuplé par 1,7 million d’habitants, a obtenu l’organisation de cette Coupe du Monde 2022, face au Japon, à la Corée du Sud, à l’Australie et à la 1ère puissance mondiale, les États-Unis. À la suite de cette victoire, de nombreuses rumeurs et accusations de corruption viendront se former autour du comité de désignation.
De nombreux politiques s’étaient d’ailleurs exprimés sur le sujet, et notamment le président américain, Barack Obama, qui désignera cette victoire qatarie comme « une mauvaise décision ».
Un budget d’investissement colossal.
Pour accueillir cette compétition internationale, le Qatar n’a pas hésité à voir les choses en grand, et notamment son budget. C’est plus de 220 milliards de dollars qui ont été dépensés pour couvrir l’intégralité des frais liés à l’événement. Pour ce mois de compétition, 6 stades ont été construits pour accueillir les 3 404 000 spectateurs présents lors des 48 matchs de la compétition.
Sept des huit stades de la compétition possédaient de puissants systèmes de climatisation, permettant de maintenir la température en tribune à parfois moins de 20°C. La question de la climatisation a fait réagir un grand nombre, principalement pour des questions environnementales.
Des recettes plus que fructueuses
La FIFA, association organisatrice de l’événement, restera l’un des grands gagnants de cette Coupe du Monde. Avec plus de 7,5 milliards de dollars générés, notamment grâce à ses partenariats avec des entreprises qataries (Qatar Airways, Ooredoo ou encore Qatar National Bank), la fédération dirigée par Gianni Infantino surpasse le record de recettes de la Russie en 2018, qui avait généré 6,4 milliards de dollars.
Cette différence de près d’1 milliard de dollars s’explique également par une réduction de certains coûts, comme ceux liés aux transports et au déplacement des joueurs. En effet, cette dépense fut considérablement réduite au cours de la compétition, les 8 stades qataris de cette Coupe du Monde se situant dans un rayon de seulement 50 kilomètres autour de Doha.
Alors que la FIFA a annoncé samedi 14 janvier l’ouverture d’une procédure à l’encontre de l’Argentine et la Croatie pour leur attitude lors de la compétition, cette Coupe du Monde 2022 s’est imposée comme un franc succès pour la fédération internationale, avec pour la première fois son histoire, une organisation durant la période de fin d’année.